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Le bâtiment principal du DACA :
I. INTRODUCTION
A l'initiative du Père Antony
Raj, jésuite d'origine Dalit qui vit en Inde, un centre
de développement et de solidarité pour dalits (le D.A.C.A.)
a été progressivement mis en place à Madurai (au Tamil
Nadu). L'objectif à long terme du D.A.C.A. est de faire disparaître
l'intouchabilité et de rétablir les Dalits dans
leur dignité sociale. Pour accomplir ce projet, il a fallu
obtenir de multiples autorisations, des moyens financiers, et mettre
en place d'importants chantiers de constructions mobilisant l'énergie
et l'espoir de nombreux bénévoles.
II. L'ACTION DU D.A.CA. EST DOUBLE :
Il soutient le développement humain par l'éducation
: cours du soir , bibliothèque, formation continue pour les
instituteurs de village, cours d'informatique, etc.
Il favorise le développement économique par des structures
adaptées aux besoins : mise en place de coopératives agricoles,
aide à la création d'entreprises, soutien à l'artisanat
local, micro-crédits, cours de gestion familiale ou professionnelle.
- En juillet 1999, les bâtiments du D.A.C.A. ont été
inaugurés
- En juillet 2000, les activités du D.A.C.A. ont été
officiellement lancées.
III. PLAN A COURT TERME DU D.A.CA. :
Sur le Campus (actualité et projets) :
- Actuellement 200 étudiants vivent sur le Campus.
- Le D.A.C.A. souhaite doubler cet effectif assez rapidement.
Au programme cette année
:
- Une formation informatique de 6 mois ouverte à 40 Dalits
d'origine rurale. Il est prévu (en fonction des budgets) de
proposer plus largement ce cours.
- Des séminaires de formation ( gestion, épargne, éducation,
...) tous les mois.
- Des cours de soutien scolaire et d'initiation à l'informatique
pour tous les résidents du campus.
En cours cette année :
- La création d'une bibliothèque.
- La construction d'une résidence pour les filles
:
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Theresa home - résidence des filles
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Dans les villages :
- Dans 200 villages des cours du soir ont lieu. Cette initiative
repose sur l'aide locale de relais en développement (animateurs
et coordinateurs) réunis tous les deux mois au DACA.
- Des coopératives laitières féminines se mettent
en place progressivement. Elles sont déjà opérationnelles
dans le village de O. Kovilpatti.
- Trois fermes cultivant du riz, de la canne à sucre et
des fruits, ont été créées par le
DACA à Virudhu Nagar, Krishnankoil et Kuthiraikuthi pour
subvenir, au moindre coût, aux desoins alimentaires des
enfants présents sur le campus ; elles emploient 7 permanents
et une soixantaine de saisonniers.
- Des groupes d'initiation à l'épargne, de "self-help"
par micro-crédits, sont coordonnés et gérés
par le DACA.
- Des activités culturelles de théâtre, de
musique et d'expression personnelle sont également coordonnées
et soutenues par le DACA.
IV. PLAN A LONG TERME DU D.A.C.A. :
Si les ressources financières sont suffisantes, le D.A.C.A.
souhaite englober dans ses activités :
- Un lycée et une université techniques offrant des formations
en informatique, montage électronique, plomberie et électricité,
mécanique des deux-roues, menuiserie, école hôtelière.
- Un centre de préparation aux examens pour accéder à
la fonction publique, ainsi qu'à tout type de métier sur
concours ou examen.
- Un institut de formation des professeurs et instituteurs.
- Une cellule d'insertion et de conseils pour les professionnels.
- Une école de conduite automobile.
- Un centre de recherche sur les Dalits.
- Un centre de documentation.
- Une unité de production audio-visuelle.
- Une maison d'édition.
V. LA VIE SUR LE CAMPUS
Pour l'instant le DACA propose :
- Un cours de formation pratique à l'informatique pour
des jeunes de milieu rural ayant l'intention de travailler dans
le domaine du secrétariat. On leur apprend à manier
les logiciels de base : Word, Excel, Power Point, on leur permet
de se familiariser avec l'outil informatique : usage du scanner,
de l'imprimante, d'Internet. (40 étudiants)
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Amuda et Mallika, professeurs responsable du département
informatique.
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- Une cité universitaire gratuite pour des étudiants
se rendant au lycée professionnel de Madurai (Community
College :57 étudiants), et pour les plus jeunes allant
à l'école voisine (St Ann's High School :36 élèves)
.
N.B : Si les ressources financières le permettent, le DACA
souhaite proposer sur place un enseignement professionnel aux
étudiants et élargir ses coopérations avec
les écoles les plus proches.
I
- Des cours de soutien scolaire ,d'anglais, et d'initiation à
l'informatique sont donnés chaque soir à tous les
résidents du campus, ce qui participe à motiver
les étudiants en créant une atmosphère propice
au travail, difficile à obtenir dans les familles rurales
de ces jeunes.
- Des activités sportives et artistiques (chant, danse,
expression personnelle, mime, dessin) sont organisées chaque
semaine.
- Des conférences portant sur la dignité Dalit visant
à renforcer la confiance que les enfants doivent avoir
en eux-mêmes, ou bien présentant les figures historiques
de la lutte contre l'intouchabilité (M.Gandhi, B.R.Ambedkar,
)
sont organisées chaque semaine.
I
VI. L'ACTION DU DACA DANS LES VILLAGES
L'équipe des responsables de coordination
des activités menées dans les villages:
Karuppasamy,Athithan, Sakiya, Kerthikeyan.
- Aide à l'épargne familiale dans le cadre
de projets menés par les foyers eux-mêmes afin
de se procurer un revenu complémentaire.
Par exemple l'achat d'une machine à coudre grâce
à l'accumulation d'un petit capital d'épargne
permettra le développement d'un commerce de couture.
D'autres foyers se lanceront dans la confection de balais,
de jouets, de bijoux fantaisie, de sacs.Une fois par semaine
ils se rendront à la ville afin d'écouler
au marché leur production.
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Dans le village de Koodakovil , Sumathi responsable d'un
"self-help group", travaille sur la machine à
coudre qu'elle s'est achetée grâce à l'épargne
qu'elle a pu constituer.
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- Cours du soir pris en charge par les relais en développement
dans 200 villages.
Il s'agit de cours d'anglais et de cours de soutien dans toutes
les disciplines enseignées à l'école. Les
enfants y sont âgés de 6 à 15 ans et travaillent
en groupes soutenus par des adultes , on y fait ses devoirs, on
y relit ses leçons et on y pratique l'anglais à
l'oral .
- Activités culturelles de chant ,de musique traditionnelle
, de danse et d'expression personnelle.
Parmi les activités culturelles, la pratique du tambour
traditionnel Dalit "parai" ou "thappou", transforme
un don musical jusqu'alors asservi à la célébration
de rites funéraires , en une fierté identitaire affirmée
aux jours de fête.
(insérer la photo " Drums 5 ")
Un journal "Min Mini" (qui signifie "luciole"
en Tamoul) tiré à 2 000 exemplaires tous les deux
mois (10 numéros ont déja paru ),et distribué
dans les 200 villages, permet aux enfants d'exprimer leur attentes
, leurs espérances, et parfois leur révolte .
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"Je respecte toutes les religions"
P. Muruheshwari (11 ans)
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Ci-dessous quelques extraits de ce journal:
"Quand une graine tombe en terre , un arbre
pousse,
Quand un arbre tombe, on en fait du bois de chauffage,
Quand la pluie tombe, elle forme des ruisseaux,
Ô toi Humain pourquoi prétends-tu que c'est ton
destin
[ lorsque tu tombes?"
P.Isakkiraj (14 ans, village de Devadanam)
"Comme l'eau glisse sur les feuilles du lotus
Les mots des politiciens glissent sur la vérité."
A.Sakki ( 13 ans, village de Devadanam)
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"Il y a bien une liberté des politiciens
pour prendre la mattraque
Il y a bien une liberté des religieux fanatiques pour
démolir les mosquées et
[ les églises
Il y a bien une liberté des extrémistes pour faire
exploser des bombes
Il y a bien une liberté des bureaucrates pour être
corrompus
Il y a bien une liberté des faux-Sanyasis pour violer
les femmes
Il y a bien une liberté des fanatiques de la caste pour
former des associations
[ de caste
Héros Dalit , qu'est-ce que la liberté pour toi
?
Quand seras-tu vraiment libre ?
Mahalakshmi (15 ans, village de Sivagiri ) |
- Coopératives laitières.
Pour cette activité particulière le DACA a fait
le choix de ne recruter que des femmes afin d'en faire un outil
privilégié de la promotion féminine dans
les villages. La principale et la plus opérationnelle de
ces coopératives aujourd'hui se trouve dans le village
de O . Kovilpatti.
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